La première fois que j’ai fumé un joint :

Cette histoire, c’est celle de Romain 37 ans de Plessis-Robinson, il partage son expérience pour permettre aux autres personnes d’en savoir plus sur le mauvais parcours qu’il a pu vivre dans sa vie. Nous retrouverons d’autres témoignages tout au long de cet article, nous mettrons à disposition des conseils et astuces en espérant vous rendre service.

Romain : Ce soir là, c’était quand j’avais 17 ans, vous imaginez, ça remonte de 20 années en arrière. J’allais sortir pour rejoindre un pote qui voulait fêter son anniversaire, il y avait du monde et c’était pas mal. Plus tard dans la soirée je suis sorti dehors dans le jardin pour prendre un peu l’air, c’est à cet instant là que j’ai rencontré un groupe de personnes qui se partageaient un joint mais je n’y faisais pas attention, jusqu’au moment où un des gars m’a proposé de tirer une latte.. je n’y voyais rien de mal, c’était l’anniversaire de mon pote, ça ne pouvait que me détendre un peu plus. C’était bien mais j’aurais jamais cru que j’allais devenir accro, en effet j’ai tellement aimé les effets et la défonce, que j’ai voulu dès le lendemain avoir une autre dose ! Malheureusement si j’aurais su…

La première fois que j’ai acheté ma poche de weed :

De la première fois à l’achat de sa poche, il peut parfois se passer du temps. Certaines personnes fument à nouveau en présence d’un ami avant de prendre la décision d’acheter sa propre weed. Voici l’histoire de Samantha 26 ans de Marseille, elle raconte la première fois qu’elle a achetée du cannabis.

Samantha : La première fois je suis allée avec ma meilleure amie, nous sommes partis un soir dans une cité histoire de trouver un dealer. Je n’avais pris qu’un 20€. Bien sûr c’est vite passé à 50, puis 100€… j’avais compris que le seul moyen pour ressentir à nouveau les effets, c’était qu’il me fallait soit arrêter quelques jours mais c’était hors de question, soit j’augmentais la dose..

Que recherchiez vous dans le cannabis ?

Il y a toujours une raison, pourquoi continuer si cela ne provoque aucun plaisir ? Voici le récit de Grégory 41 ans de Rodez.

Grégory :Il est possible qu’au début c’était pour faire comme les autres, avec des amis on ne veut pas finir par être rejeté. Plus tard c’est sûrement parce que cela apaise beaucoup et aide à s’endormir la nuit. On devient obsédé par l’odeur et le goût que propage le cannabis.

Quel était votre état lorsque vous n’aviez plus de cannabis en votre possession ?

C’est un budget de se procurer du cannabis pour le mois, vous avez beau faire les comptes, vous vous rendez compte que vous enrichissez vos dealers, tandis que vous… Le plus dur c’est quoi à vrai dire ? Pourtant n’est-ce pas une occasion de mettre fin à votre consommation comme Julie 29 ans de Lyon ?

Julie : C’est sans doute le pire moment lorsque nous n’avons plus de cannabis. Mon ex ne supportait plus mes crises, je passais mon temps à chercher sous le canapé des miettes et des boulettes pour me faire un petit joint, alors que lui me reprochait d’avoir tout gâcher en me disant que c’était à cause de moi qu’on avait des problèmes d’argent. Évidement je ne voulais pas y croire, j’étais tellement préoccupée par mes recherches de miettes que je l’envoyais chier en espérant qu’il me laisserait. La nuit était horrible, je n’arrivait pas à m’endormir, une boule au ventre comme ci je n’avais pas obtenu ce que je voulais, comme ci il y avait un manque dans ma vie. Le matin mon réveil était difficile, je voyais que j’avais transpirée et que j’étais fatiguée. Des fois je ne dormais pas à la maison, si je n’avais plus rien à fumer je sortais voir mes amis pour fumer un peu avec eux alors que mon ex m’attendait..

Avez-vous tenter d’arrêter de fumer des joints ?

Il y a ceux qui parviendront à arrêter du premier coup, et ceux qui tenteront plus d’une fois d’arrêter de fumer des joints. Par exemple Sylvain 43 ans de Nice, son récit raconte son parcours qui était difficile, mais il a réussi à obtenir ce qu’il voulait en ne baissant pas les bras.

Sylvain : Bien sûr qu’on se dit souvent il serait peut-être temps de mettre fin à notre consommation. Bien sûr qu’on aimerait bien mais on craque plusieurs fois, lorsqu’un pote vient à la maison avec un joint, lorsqu’on se sent seul le soir parce que la marijuana a fait fuir tout le monde autour de nous… Le temps passe et on ne s’en rend même plus compte, les dépenses sont énormes et les mauvaises fréquentations nous font craquer. Je ne saurais pas combien de tentatives il m’aura fallu essuyé avant de parvenir à mes fins. Mais évidemment il est plus difficile d’arrêter que de commencer…

Regrettez vous avoir consommé du cannabis ?

Le regret c’est le sentiment qu’exprime Mathias 30 ans de Paris dans son récit.

Mathias : Il m’aura fallu du temps pour comprendre qu’il aurait mieux fallu que j’arrête de fumer des joints bien avant.. je me suis isolé au point d’oublier de profiter de la vie. Mon père est décédé et j’ai la sensation de ne pas avoir été suffisamment présent à ses côtés. Mes amis ont pris le décision de me laisser seul car je ne voulais pas entendre qu’ils voulaient tous mon bien. Le regret c’est terrible, on aimerait revenir en arrière et recommencer mais c’est impossible, je me dis que je suis encore jeune et qu’il est encore temps pour moi de prendre des bonnes décisions. Je vais voir ma mère régulièrement et ce que je n’ai pas pu faire avec mon père je le fais avec elle. J’espère que mon père me voit de là haut et qu’il ne m’en veut pas pour tout ça.

Comment êtes vous parvenu à mettre fin à votre consommation ?

Une question importante, qu’est-ce qui peut donner la force d’arrêter de fumer de la marijuana ? Qu’est-ce qui peut offrir la liberté à celles et ceux qui veulent mettre fin à cette consommation qui détruit des vies. Nous avons pourtant tous une cause, une raison mais pourquoi n’arrivons pas à le faire une bonne fois pour toute ? Alexis 37 ans de Arras vous explique sa méthode qui lui a offert la liberté.

Alexis : Le courage, il vient avec l’envie et la motivation. C’est lorsque j’ai perdu mon permis suite à un contrôle routier et avec un test THC salivaire positif que j’ai compris qu’il était temps pour moi de me réveiller. Avec une suspension de permis de 6 mois et la perte de mon emploi car je ne pouvais plus m’y rendre, j’ai eu le temps de comprendre que j’avais fais une grosse boulette. Pour récupérer mon permis je devais à la fin de ma suspension, aller au laboratoire faire un test urinaire et si il était négatif bingo j’avais mon permis mais ça, ce n’était que provisoire car un an après je devais retourner voir la commission médicale avec un test urinaire négatif. Les premiers jours c’était horrible, cette habitude que j’avais acquis après toutes ces années, devoir faire autre chose que de m’assoir pour fumer mon joint après le déjeuner et le dîner.. j’ai vite compris qu’il me fallait m’occuper l’esprit en faisant autre chose. Prendre de nouvelles habitudes ce n’était pas facile, pour compenser je fumais bien plus de cigarettes que d’habitude même si je trouvais que le goût était répugnant. J’ai pris à ce moment là, la décision de ne plus voir les personnes qui consommaient du THC, pour moi c’était évident que je devais mettre fin  à toutes ses relations qui n’étaient peut-être pas si bonnes que ça.. Le soir pour m’endormir je devais être patient et supporter ce manque, mais peu de temps après je n’ai plus jamais ressenti le manque. En vrai je pense que tout est dans la tête, les nuits blanches m’ont permis de réfléchir et prendre conscience que c’était bien mieux et très important d’arrêter de fumer du cannabis. Pour éviter de rechuter j’avais supprimé de mon téléphone les dealers et bloquer les contacts. J’étais comme disparu.

Qu’est-ce que vous avez gagner en arrêtant de fumer du cannabis ?

Romain, Samantha, Julie, Grégory, Alexis, Sylvain et Mathias s’accordent pour dire que les avantages après avoir stopper le cannabis, c’est d’avoir une meilleure santé et hygiène de vie. Ne plus être sur son canapé toute la journée, ne plus s’endormir à 2h du matin en se disant à chaque fois que c’est le dernier avant d’aller dodo. Ne plus prendre de risque sur la route, pour eux et tous les autres usagers. Perdre son permis c’est une chose catastrophique lorsqu’on a besoin de son véhicule pour aller au travail. Avoir des nouvelles amitiés et bien plus sincères que celle qui était au final juste par intérêt. Refaire des rêves la nuit après toutes ces années. Se sentir mieux et ne plus avoir besoin d’aller jusqu’à chez son dealer pour avoir sa dose. Ne plus se faire arnaquer, ne plus s’inquiéter quand son dealer t’indique qu’il n’a plus rien et qu’il va falloir aller voir ailleurs. Ne plus s’inquiéter non plus de comment finir le mois quand on est à découvert et que la banque menace de bloquer sa carte bancaire. Pouvoir se faire plaisir comme une sortie au restaurant ou aller voir un spectacle parce qu’il te reste de l’argent après avoir arrêter de fumer. Faire plaisir à ses enfants alors que tu ne l’avais jamais fait.